Cet évènement est relayé par chaque Comité départemental de la Ligue contre le cancer et a pour vocation de partager, sensibiliser et impliquer tous les publics à la nécessité de lutter contre le cancer.
Plus que jamais, la lutte contre le cancer doit être menée sur tous les fronts : développement de nouvelles techniques de détection des tumeurs, de thérapies et de modes d’intervention innovantes, lutte contre l’exclusion des malades notamment à travers le droit à l’oubli, accompagnement au quotidien des patients, etc.
Mais c’est surtout au niveau de la prévention des risques de cancer que chacun, individuellement, pourra agir et s’impliquer à sa façon dans cette semaine nationale de lutte contre le cancer.
Voici les quelques principes de base à adopter pour réduire les risques de cancer.
Evitez le tabac, ça va de soi !
La lutte contre les cancers liés au tabac est l’un des objectifs prioritaires du 3e plan cancer 2014-2019, et pour cause !
Poison avéré, le tabac est composé de plus de 20 substances chimiques classées cancérogènes qui restent présentes dans la fumée de cigarette.
Première cause de cancers dans le monde, le tabac tue environ 6 millions de personnes par an et 44 000 en France. Il est responsable de 80 à 85% des cancers du poumon et des cancers de la vessie à hauteur de 39% chez la femme et 53% chez l’homme. Il est par ailleurs reconnu qu’il augmente les risques de cancers de la bouche, du larynx, de la gorge, de la cavité nasale, des sinus, de l’œsophage, de l’estomac, de l’utérus, de l’ovaire, de l’urètre, du pancréas, du côlon, du rectum, du foie, du rein, de la moelle osseuse…
Mais la fumée n’impacte pas que les fumeurs. La fumée directement ingérée est bien sûr la plus nocive mais les fumeurs passifs risquent gros également. Leur risque de mortalité par cancer du poumon est multiplié par 1,2 et la corrélation est établie entre le tabagisme des parents et le risque de cancers infantiles.
Plus la consommation de tabac est précoce, ancienne et importante, plus elle augmente le risque de développer un cancer. Il est donc évident qu’il vaut mieux ne jamais commencer ou arrêter au plus vite de fumer.
Faites régulièrement de l’activité physique
La recherche médicale fait valoir depuis quelques années l’impact étonnant de l’activité physique sur la prévention de nombreuses maladies chroniques et du cancer en premier lieu. Ainsi, une activité physique d’intensité suffisante permettrait de réduire le risque de cancer du sein de 30 à 40% et du côlon de 40 à 50%. Les autres cancers sont moins documentés mais il a été avancé une réduction très significative du risque des cancers de la prostate, de l’endomètre et des poumons de 10 à 40%.
Les mécanismes générant les effets bénéfiques de l’activité physique sur la réduction du risque de cancer seraient de plusieurs natures et encore en cours de clarification :
L’activité physique protègerait voire rallongerait les télomères, ces « capuchons » qui protègent les chromosomes qui, en se raccourcissant au fil du temps, subissent une dégradation qui expose l’organisme aux maladies chroniques.
L’activité physique permet de maintenir votre poids de forme et de réduire la graisse abdominale dont le rôle négatif dans la survenue de cancer est prouvé.
Elle aurait un rôle protecteur :
en stimulant l’immunité,
contre les cancers féminins post ménopause, en diminuant le taux d’œstrogènes,
en limitant le temps d’exposition des cancérogènes d’origine alimentaire grâce à une accélération du transit intestinal,
Toute activité qui met le corps en mouvement peut être considérée comme une activité physique, y compris les activités quotidiennes de type ménage, jardinage, courses, etc. Mais plus l’activité physique sera intense, fréquente et importante en durée, plus son effet protecteur contre le cancer augmentera.
Adoptez une alimentation protectrice
Près du tiers de tous les cancers sont peut-être liés à ce que nous mangeons et buvons. Il n’existe pas une alimentation qui protège directement du cancer et l’alimentation seule n’a pas ce pouvoir. En revanche, c’est en adoptant de bonnes habitudes nutritionnelles que vous pouvez réduire votre risque de cancer. Consultez note article dédiée à l’alimentation anti-cancer (lien)
Protégez-vous du soleil
Le cancer de la peau est le neuvième cancer en France et son incidence est de 3 à 15 cas pour 100 000. Même si les facteurs personnels et génétiques, liés à votre origine ethnique et à la pigmentation de votre peau jouent un rôle non négligeable dans sa survenue, il est essentiellement dû à une surexposition au soleil. L’exposition, même unique, à des lampes de bronzage émettant des rayons ultraviolets (UV) est par ailleurs un facteur très aggravant du risque de mélanome.
Portez chapeau et vêtements couvrants et utilisez un écran solaire total ou d’un niveau supérieur à 15. Pensez à protéger en particulier vos enfants et vos adolescents dont l’exposition précoce augmente de façon significative le risque de cancer cutané.
Allez voir votre médecin
Votre médecin traitant a une place déterminante dans la prévention du cancer et sa détection. N’hésitez pas à lui soumettre vos symptômes avant qu’ils ne deviennent inquiétants ainsi que toute évolution de votre santé. Il vous prescrira les tests de dépistage nécessaires.
Réalisez régulièrement les mammographies préconisées par votre gynécologue, notamment après cinquante ans. Faites examiner régulièrement toute la surface de votre peau à votre dermatologue dont l’œil averti saura identifier les grains de beauté suspects et procèdera à leur exérèse pour examen cytologique.
N’hésitez pas à profiter des dépistages proposés par les campagnes de santé publique et pris en charge par la Sécurité sociale, notamment pour le cancer du sein et du côlon.
En menant une vie saine, vous éloignez le risque de cancer mais vous ne l’excluez pas. Le dépistage précoce est la seule véritable arme contre le cancer et il permet dans la grande majorité des cas de guérir la maladie.
