Les tissus touchés sont la gencive, les fibres d’attachement, le cément et l’os.
Il existe deux types de maladies parodontales :
– 10% sont des gingivites : pathologie qui se caractérise par une inflammation de la gencive, souvent traduite par un gonflement et un saignement de celle-ci. C’est souvent le 1er stade avant l’évolution de la maladie en parodontite si elle n’est pas prise en charge correctement.
– 90% sont des parodontites. Lorsqu’on parle de parodontite, c’est que la gencive et les tissus sous-jacents (en particulier l’os) sont atteints.
Elles sont multifactorielles. La parodontite est, en général, l’évolution de la gingivite non prise en charge, sur un terrain immunitaire déficient ou avec des prédispositions héréditaires. Le patient diabétique et fumeur ou les personnes avec des désordres hormonaux ont également des prédispositions à développer la maladie.
Les bactéries responsables des maladies parodontales sont contenues initialement dans la plaque dentaire. Elle est normalement éliminée quotidiennement par le brossage permettant d’éviter une accumulation sur les dents.
Si le brossage n’est pas bien réalisé ou trop peu fréquent, la plaque se transforme en tartre. La seule solution pour l’éliminer est alors le détartrage.
Parfois malgré ce traitement, la plaque et le tartre réussissent à s’infiltrer sous la gencive créant des espaces entre la gencive et les dents (appelés poches) ; entrainant une destruction de l’attache reliant la gencive et l’os à la dent. Le risque à long terme est la perte de dents saines.
Comment détecter la maladie parodontale ?
La parodontite est une maladie difficile à identifier car elle est complètement indolore pour les patients.
Lors de la visite régulière de contrôle, au Cosem, le dentiste examine la gencive à l’aide d’une sonde parodontale, qui permet de détecter la présence des poches parodontales et de mesurer leurs profondeurs. En générale plus les poches sont profondes plus la maladie est sévère.
L’examen radiographique (radio panoramique et/ou bilan long cône) permet d’évaluer la perte osseuse autour des dents.
De même, un prélèvement bactériologique sera effectué et transmis à notre laboratoire.
Si la maladie parodontale est diagnostiquée, le dentiste peut réaliser le traitement ou adresser le patient à un parodontiste (spécialiste dans le traitement de maladies parodontales).
Traitement des maladies parodontales
Le traitement va dépendre du type et de la sévérité de la maladie. Si la lésion est traitée rapidement comme dans le cas de gingivite (pas de perte osseuse), une amélioration de l’hygiène buccale et un simple détartrage permettent de guérir la maladie.
En cas de parodontite (présence de perte osseuse), la première étape du traitement consiste à réaliser un détartrage et un surfaçage (nettoyage des surfaces des racines). Ce traitement va permettre de diminuer l’inflammation et de réduire la profondeur des poches.
Lors de la visite suivante le praticien évalue l’effet du traitement initial réalisé. Si des poches profondes persistent, un traitement chirurgical sera nécessaire.
La chirurgie parodontale (le lambeau) permet une élimination totale du tissu infectieux et du tarte sous gingivale réduisant ainsi la profondeur des poches.
D’autres techniques chirurgicales peuvent être utilisées selon les cas (greffe osseuse, greffe gingivale…)
Comment prévenir les maladies parodontales ?
Deux types de prévention existent :
Personnelle : brossage des dents 3 fois/jour, utilisation des brossettes inter-dentaires, fil dentaire, antiseptiques, etc.
Professionnelle : visites de contrôle régulières au moins trois fois par an chez votre dentiste (détartrage, contrôle de l’hygiène buccale …).
