Alors comment en prendre soin pour conserver la qualité de notre vue le plus longtemps possible et réduire notre risque de survenue d’une maladie oculaire ?
Quelques règles au quotidien et un suivi régulier par un ophtalmologue, voici les clés d’une bonne prévention.
Règle numéro 1 : reposez vos yeux
Le travail sur un écran d’ordinateur pendant de longues heures fatigue beaucoup vos yeux. Cette fatigue se manifeste par picotements des yeux, un œil sec ou rouge, avec déficit de larmes entraînant des sensations de brûlures et des irritations, une vision trouble ou des maux de tête…
Pour limiter cette fatigue, levez le nez au moins toutes les vingt minutes et regardez au loin une vingtaine de secondes ou plus. Clignez souvent des yeux pour les réhydrater ; s’ils sont trop secs, versez un goutte de sérum physiologique, une solution dont la composition est proche des larmes.
Adoptez la bonne position par rapport à l’écran : placez-le à une distance de votre visage correspondant à la longueur de votre bras, le haut de l’écran légèrement en-dessous du niveau des yeux. Préférez une source lumineuse latérale pour éviter qu’elle ne se reflète dans l’écran et réglez l’intensité et le contraste de l’écran en fonction de la lumière ambiante et selon votre sensation de confort.
Enfin, pour éviter la fatigue oculaire, dormez suffisamment toutes les nuits !
Règle numéro 2 : adoptez une alimentation saine
Les aliments ont un impact sur la vision et ce n’est pas par hasard si le bon sens populaire conseille les carottes pour avoir de bons yeux.
La vitamine A agit en particulier sur le bon fonctionnement de la rétine et sur la réduction des risques de cécité nocturne. Mais les yeux ont également besoin de vitamines E et C, ainsi que de minéraux comme le zinc et d’antioxydants caroténoïdes comme la lutéine ou la zéaxanthine qui aident à prévenir certains troubles de la vue dont la dégénérescence maculaire.
Voici les cinq types d’aliments à privilégier pour une vue de qualité :
– les légumes verts à feuilles riches en antioxydants, surtout le chou frisé, les haricots verts et le persil frais.
– les aliments aux couleurs vives car ils sont souvent riches en caroténoïdes et en vitamines : maïs, kiwis, potiron, courgettes, raisin rouge et poivrons verts et oranges.
– les poisson gras, riches en oméga-3 tels que saumon, thon, maquereau…
– les œufs, très bonne source de lutéine et zéaxanthine.
– pour le zinc, les huîtres mais également du lait, du fromage et du pain.
Règle numéro 3 : évitez de fumer
La fumée irrite les yeux en libérant des substances chimiques mais elle favorise aussi directement l’apparition de deux maladies oculaires : la cataracte, en accélérant le vieillissement du cristallin, et la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), principale cause de cécité dans les pays développés. Les gros fumeurs ont ainsi cinq fois plus de chances de développer une DMLA que les non fumeurs.
Bonne nouvelle : l’arrêt d’un tabagisme contribue à un retour du risque à un niveau proche de la normale.
Règle numéro 4 : bougez !
La sédentarité est l’un des facteurs principaux de développement de nombreuses maladies, dont celles qui impactent la vue : surpoids, hypertension artérielle, diabète… Au moins trente minutes d’activité physique, trois fois par semaine, vous permettront de protéger ainsi votre santé et vos yeux.
Règle numéro 5 : Portez des lunettes de soleil et une visière
Les lunettes de soleil ne sont pas qu’un accessoire de vacances.
Une surexposition aux rayons UV du soleil peut provoquer cataracte, dégénérescence maculaire et autres troubles de la vue. Dès que le soleil est intense, il est donc plus prudent de porter des lunettes conçues pour bloquer entre 99 et 100 % des rayons UVB et UVA, même à l’ombre. Et de les acheter auprès d’un opticien qui pourra vous garantir son niveau de protection solaire.
Ne regardez surtout pas le soleil, c’est un réflexe nocif pour les yeux : ses rayons sont si puissants qu’ils pourraient endommager les parties sensibles de votre rétine. Même chose avec les phares des voitures si vous conduisez de nuit : évitez de les regarder en face.
Le port d’une visière permet de réduire les risques d’éblouissements et de rayons de lumière latéraux.
Règle numéro 6 : faites-vous suivre par un ophtalmologue
Notre vue se modifie avec le temps et il est nécessaire de faire un bilan régulier chez un ophtalmologue pour détecter une altération de la vision – myopie, hypermétropie, astigmatie – mais aussi une affection plus grave, DLMA, glaucome ou encore rétinopathie diabétique si vous êtes atteint de diabète.
Ainsi, quand tout va bien, il est recommandé de faire les examens de base tous les dix ans pour les 18-40 ans, puis tous les cinq ans entre 41 et 55 ans, tous les trois ans de 56 à 65 ans et enfin tous les deux ans au-delà.
La présence d’un diabète ou d’antécédents familiaux de glaucome ou de cataracte nécessitent en revanche de consulter beaucoup plus fréquemment.
Les consultations de base prévoient plusieurs types d’examen : une mesure de l’acuité visuelle, pour contrôler l’évolution de la vision, une mesure de la tension oculaire pour dépister un glaucome et un examen clinique pour affiner la mesure de votre correction visuelle.
