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Télémédecine : des atouts pour l’économie de la santé

La télémédecine permettrait non seulement d’améliorer la prise en charge de la santé des Français mais également d’alléger la facture des finances publiques.
Télémédecine : des atouts pour l’économie de la santé, Cosem - Centres médicaux France

Elle pourrait offrir une réponse aux grands défis de la santé d’aujourd’hui et de demain : vieillissement de la population, désertification médicale, épidémies de maladies chroniques et dégradation de l’accès aux prestations de santé, tout en autorisant des gains d’efficacité aux nombreuses conséquences bénéfiques.

C’est sans doute sa capacité à accélérer la modernisation de la santé tout en optimisant ses coûts qui fait du développement de la télémédecine un des objectifs de la politique de santé du gouvernement Macron.

Rappel : ce que la télémédecine permet aujourd’hui

Téléconsultation, télésurveillance, télé-expertise, télé-assistance médicale et régulation médicale: voici les cinq pratiques qui composent la télémédecine. Ces prestations de santé, qui autrefois étaient exclusivement pratiqué par des professionnels physiquement présents, sont désormais possibles à distance, grâce à une technologie d’imagerie de haute précision et des outils connectés permettant le suivi des indicateurs de santé déterminants pour la surveillance de certaines maladies.

Encore au stade expérimental en 2017, ces prestations devraient permettent à partir de 2018 de palier le manque de médecins dont souffrent de nombreuses régions françaises.

 

La télémédecine pour optimiser l’accès au soin pour tous sur tout le territoire

En attendant un cadre opérationnel officiel de la télémédecine, et en particulier la définition du tarif de consultation à distance, les acteurs qui se sont déjà investis dans des prestations de télémédecine proposent essentiellement des plateformes de conseils à distance mettant en rapport des médecins et des patients.

Certains vont plus loin. C’est le cas du COSEM dont la future plateforme prévoit une relation visuelle entre le médecin et le patient (lire notre article télémédecine) et une véritable consultation à distance. Voyons comment ces consultations créent une permanence des soins tout en générant des économies pour le système de santé. Et créent de la valeur pour l’ensemble des professionnels de santé.

 

Imaginons une consultation avec un médecin à distance.

Un patient vit dans un désert médical, il est à mobilité réduite ou trop âgé pour se déplacer par ses propres moyens jusqu’au médecin le plus proche. Il est informé de la possibilité de consulter un médecin à distance depuis sa pharmacie habituelle. Dans les locaux de la pharmacie, il s’installe dans la cabine de santé connectée conçue par le COSEM, accompagné d’une infirmière qui garantit la pertinence et le bon déroulement de la téléconsultation.

Sur la plateforme de téléconsultation, le médecin visualise sur un moniteur équipé en haute technologie le couple patient/infirmière et interagit avec les deux, posant les questions habituelles lors d’une consultation classique. La cabine dispose d’un kit de santé connectée qui permet à l’infirmière de relever et télétransmettre au médecin les données de santé du patient et autres informations essentielles au diagnostic : tension, fréquence cardiaque, glycémie, etc. La cabine permettra également à terme la prise de clichés. Toutes ces informations viennent enrichir en temps réel le dossier médical numérique du patient, dossier partagé entre tous les professionnels de santé impliqués dans son suivi. Le pharmacien qui héberge la cabine est en mesure de délivrer sur le champ les prescriptions du médecin.

 

Les avantages de cette solution en terme d’accès aux soins, de qualité de la prise en charge et d’efficience économique sont évidents :

  • Les déserts médicaux ne sont plus un frein à l’accès aux soins pour tous : grâce à la téléconsultation et à l’investissement des infirmières et des pharmaciens, présents sur tout le territoire contrairement aux médecins, on dispose d’un outil de compensation de la pénurie de médecins et d’une couverture homogène sur tout le territoire.

  • Infirmiers et pharmaciens sont par ailleurs très disposés au partage de compétences entre professionnels de santé et très volontaires pour faire évoluer leurs modes d’interventions et, en conséquence, leur rémunération. Ils sont ainsi les relais parfaits des médecins, dans une logique de progression à la fois professionnelle, économique et sociétale.

  • La présence auprès du patient de l’infirmière permet d’optimiser l’efficacité et le coût de la consultation : elle se charge de l’anamnèse initiale du patient, le déshabille si besoin, l’aide à expliquer ses symptômes et traduit les propos du médecin. Son savoir faire permet de fiabiliser le diagnostic du médecin.

  • Le diagnostic à distance du médecin peut éviter au patient une hospitalisation inutile et ses coûts importants pour l’Assurance maladie. Il permet de relever ainsi le défi de la qualité des soins en évitant entre 125 000 et 165 000 hospitalisations par an selon Michel Gagneux, président de l’Agence des Systèmes d’Information Partagés de Santé (ASIP Santé).

  • Il permet également de limiter les consultations de spécialistes envisagées par des patients privés de l’expertise d’un médecin traitant proche de chez eux. C’est aussi l’une des vertus du dossier médical partagé qui devra être alors parfaitement opérationnel et sécurisé.

 

La télémédecine pour réduire la survenue et les coûts des maladies chroniques

Dans les zones de pénurie médicale, les patients à risque de maladie chronique peuvent être amenés à renoncer aux consultations chez le médecin et aux soins et s’exposer ainsi à un risque accru de développer diabète, cancer, insuffisance rénale, maladies cardio-vasculaires ou autre affection de longue durée.

Or, ces ALD (« Affections de Longue Durée ») sont très coûteuses pour la collectivité car elles nécessitent une prise en charge continue, le plus souvent par une équipe pluridisciplinaire de professionnels de santé coordonnés autour du patient. Trente maladies chroniques ouvrent des droits au remboursement à 100% des dépenses de soins par le système de santé. Elles représentent ainsi le poste de dépenses le plus important.

Le suivi des pathologies chroniques pourrait être optimisé comme nous l’avons décrit, dans le cadre d’une prévention secondaire et tertiaire systématisée et à distance.

Les économies potentielles générées pourraient être colossales. Pour quatre pathologies chroniques qui se prêtent parfaitement à un suivi par télémédecine (insuffisance cardiaque, insuffisance rénale, diabète et hypertension), des simulations réalisées par le rapport « Syntec numérique–télémédecine 2020 » évaluent les économies réalisées pour le suivi et les soins médicaux des patients dans une fourchette de 925 € à 12 035 € par personne et par an.

 

La télésurveillance : pour faciliter le suivi de la maladie, gagner en autonomie, moins solliciter le médecin et limiter les hospitalisations

Le patient peut être équipé d’outils connectés permettant la télésurveillance de ses données de santé, en particulier dans le cadre d’une maladie chronique. Son poids, sa tension artérielle, les aliments consommés, etc. jusqu’au taux de glycémie sont recueillis par le patient lui-même ou par un professionnel de santé (infirmière, kinésithérapeute…). Ces donnés sont interprétées à distance par le médecin, cardiologue, diabétologue, etc. qui prescrira un traitement si nécessaire. Grâce à la télésurveillance, le patient est soigné à domicile plutôt qu’à l’hôpital, pour son confort de vie et à coût inférieur pour le système de santé.

La pertinence de la télésurveillance a donné lieu à l’élaboration de protocoles validés par la HAS. Exemple : un patient diabétique peut être accompagné d’un « carnet glycémique  électronique », lui-même renseigné automatiquement par ses relevés de glycémie via un outil connecté (exemple : une montre électronique avec analyse de la glycémie par à un capteur posé sur le ventre). L’infirmière accède en permanence au carnet glycémique électronique qui devient un véritable dispositif de télésurveillance. Le protocole correspondant s’intitule : « Suivi  de  patients  diabétiques  traités  par  insuline munis  d’un  carnet  glycémique  électronique  et  surveillés  par  télémédecine  avec  prescriptions et  soins  par  l’infirmier  en  lieu  et  place  du  médecin». Il permet de partager la responsabilité du médecin avec l’infirmière et de limiter les visites à domicile grâce au suivi à distance.

Cette télésurveillance présente par ailleurs une réelle utilité dans le maintien à domicile des personnes fragiles ou dépendantes.

Les outils connectés ont également une utilité incontestable dans le développement de l’éducation thérapeutique. En incitant le patient à prendre en charge sa propre santé à travers le contrôle de sa tension, de sa fréquence cardiaque, etc., ils contribuent à son autonomie et réduisent le nombre de visites chez le médecin.

 

La télémédecine est une nouvelle façon de pratiquer la médecine en réponse aux défis majeurs, et notamment économiques, de notre système de santé. Intégrée dans la pratique de l’ensemble des professionnels de santé, elle pourrait être la révolution attendue pour pérenniser notre système d’accès universel à la santé.

Le gouvernement l’a bien compris et annonce deux mesures phares pour 2018. D’une part le doublement à dix-huit millions d’euros des fonds consacrés à la télémédecine. D’autre part, l’inscription de la téléconsultation dans les nomenclatures de la CNAM pour permettre son remboursement par la sécurité sociale.

Enfin, la généralisation à tout le territoire français d’une connexion internet de qualité d’ici 2020 devrait mettre les services de la télémédecine à portée de tous les Français.

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